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Alors que le déficit prévisionnel de la Sécurité Sociale a été annoncé cette semaine et qu’une diminution des remboursements est au programme, penchons-nous sur le secteur de la santé et sur ses acteurs. 
Prenons le clan Sarkozy et regardons comment l'Etat joue son rôle véritable : un outil de contrôle et d'exploitation de la population par une oligarchie poliitico-financière... En l'occurrence, les services publics n'on jamais été la priorité de l'Etat. Sa priorité est la préservation de la propriété privée des moyens de production et des profits capitalistes. Quand l'accumulation des capitaux est excédentaires et ne trouve plus de débouchés naturels sur le marché pour investir, l'Etat déforme l'intérêt général, notion creuse et flou, et sacrifie sans hésiter ce qui est utile socialement afin d'offrir sur un plateau ce qui peut rapporter gros à ses maitres financiers. Le texte qui suit sur la santé publique en apporte une preuve de plus. La démocratie représentative n'est plus quel'ombre de ce qu'elle prétend être : ceux qui privilégient la conquête des places en haut du pouvoir ne pourront que constater leur impuissance face aux capitalistes et renoncer lâchement à leurs ambitions sociales. Plus que jamais, seule la lutte compte. L'émancipation des tavailleurs-euses sera l'oeuvre des travailleurs-euses eux-mêmes.

 

Le Pôle Emploi, fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC sur une idée de Nicolas Sarkozy, compte 50.000 employés. La Sécurité Sociale, comprenant l’Assurance Maladie, l’Assurance Vieillesse et les URSSAF compte 120.000 employés.

Ces deux organismes ont été concernés par une réforme récente concernant les "complémentaires santé". Depuis le 1er janvier 2009, 170.000 employés ont été contraints de résilier leurs contrats avec leurs mutuelles pour adhérer à une "mutuelle employeur obligatoire;".
Ceux qui ont des enfants ont également été obligés d’ inscrire ces derniers sur le nouveau contrat (sauf exception). C'est une conséquence de la loi Fillon de 2003.
 C'est le même organisme qui a remporté les deux marchés : le groupe Malakoff-Médéric obtenant 170.000 adhérents supplémentaires. Ajoutez à cela les 800.000 salariés CHR (café-hôtellerie-restauration) qui entreront dans le dispositif en janvier 2011.



Cette compagnie d’ assurance et de prévoyance Malakoff-Médéric sur le marché français : 
       
n°1 des groupes paritaires de protection sociale, 
       
n°2 de la retraite complémentaire,
       
n°3 en santé collective (classement Argus de l’Assurance).
       

Le groupe est né de la fusion de Malakoff et Médéric le 30 juin 2008, 6 mois avant la mise en place du dispositif "mutuelle obligatoire employeur" pour la Sécurité Sociale et le Pôle Emploi.
    
Le président de Médéric cède sa place au président de Malakoff : Guillaume Sarkozy.

Au Medef de 2000 à 2006, il a aussi été le vice-président de la CNAM de 2004 à 2005.
Guillaume Sarkozy est le frère de Nicolas.

Intéressons-nous maintenant au troisième larron : François Sarkozy.

Pédiatre de formation, a abandonné la pratique pour l’industrie pharmaceutique depuis 2001.
Il siège au conseil de surveillance de Bio Alliance Pharma et est devenu le président d’AEC Partners dont une des missions est le conseil aux fonds d’investissement.

François Sarkozy a lancé une chaîne de télévision spécialisée internet financée par le laboratoire Sanofi. Ajoutons ses relations avec le groupe Paris Biotech Santé, l’un des protagonistes de l’affaire de l’Arche de Zoë. il fait partie aujourd'hui des puissants lobbyistes de l’industrie pharmaceutique.
       
D’ailleurs le grand plan Alzheimer lancé par le gouvernement est un joli cadeau de quelques centaines de millions d’ euros, une aubaine pour le secteur dont il défend les intérêts.
        A venir, le plan "Dépendance des Seniors" annoncé avant les prochaines élections présidentielles...
        
       

Trois frères
       

- l’ un en charge de l’exécutif : notre Président,
       
- l’ un à la tête d'un des plus gros groupes d’assurance santé,
       
- le dernier sert les intérêts des laboratoires pharmaceutiques.
        
       

On peut légitimement nourrir des inquiétudes sur l’avenir de notre système de santé.

Les réformes engagées depuis 2004 ne font que confirmer sa détérioration et l’ on peut prédire son démantèlement d’ ici quelques années. Tout dépendra sans doute de 2012...
      

Après cela, étonnons-nous de l'acharnement de Nicolas à réformer le financement des retraites (qui va fatalement s'orienter vers un système par capitalisation) et de sa "bienveillance" vis-à-vis de sa ministre Roselyne lorsqu'elle fait prospérer les grands laboratoires pharmaceutiques en leur achetant à-tout-va des millions de vaccins ... inutiles mais financièrement juteux !....
      

      

Groupe Malakoff Médéric
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Malakoff_M%C3%A9d%C3%A9ric
       
        Guillaume Sarkozy
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Sarkozy
       
        BioAlliance Pharma
        http://fr.wikipedia.org/wiki/BioAlliance_Pharma
       
        Polémique à propos du lien avec Paris Biotech Santé
        http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Arche_de_Zo%C3%A9#Pol.C3.A9mique_.C3.A0_propos_du_lien_avec_Paris_Biotech_Sant.C3.A9